La motte féodale

Le procédé de sa construction est simple : il suffit de creuser un fossé circulaire et d'en ramener le remblais vers l'intérieur afin de former un tertre de terre et de pierres.
Au sommet de ce tertre, on aménage une plate-forme entourée d'une solide palissade de bois. Sur cette plate-forme est érigé le donjon, tour de bois de plus de six mètres de hauteur ; c'est l'élément central de la motte.
Le donjon en bois au XIe et XIIe siècles, comporte un rez de chaussée et un étage souvent surmonté d'un grenier. Le donjon constitue l'ultime élément de défense au cas où l'adversaire réussirait à pénétrer dans la motte.
Il existe très fréquemment une basse cour accolée à la motte. C'est une enceinte (le plus souvent au niveau du sol naturel) entourée d'un fossé et d'une palissade servant à la fois d'abris aux bâtiments domestiques et de première fortification, car l'accès à la motte se fait toujours par la basse cour.
Méthode de construction d'une motte féodale



La motte est d'abord le centre de la seigneurie, demeure seigneuriale, mais aussi lieux de défense et de justice. Selon son rang, le seigneur avait droit de basse et (ou) de haute justice (Basse justice : vols et crimes de peu d'importance. Haute justice : crime de sang, peine de mort).
C'est aussi un lieu de refuge pour les populations de la seigneurie en cas d'attaque. L'efficacité d'une motte fut prouvée lors de reconstitutions d'attaques où l'on a remarqué qu'un seul homme armé sur les remparts pouvait repousser vingt assaillants.